mercredi 10 octobre 2007

L'amour dans un climat froid

L'amour dans un climat froid, de Nancy Mitford, aux éditions 10/18.
Traduit de l'anglais par François Villié.
Préface de Marcel Schneider.

Ce roman fait suite, en quelque sorte, à La poursuite de l'amour, évoqué ici, dans la mesure où nous retrouvons Fanny, qui en était la narratrice, et brièvement la famille Radlett, dont nous aurons des nouvelles à plusieurs reprises dans le récit.

Cette fois, Fanny s'attarde sur la famille des Hampton, Lord et Lady Montdore et leur fille Polly.

Lady Montdore, bien qu'issue d'une bonne famille anglaise, est crainte et même haïe, en raison de sa vulgarité et de sa méchanceté. Mais son influence dans la vie sociale fait que son toit et sa table sont, malgré tout, très recherchés.

Sa fille Polly fait une tout autre impression : elle est très belle et cette beauté suffit à disposer favorablement à son encontre tous les gens qui la côtoient. Elle fait le désespoir de sa mère, car elle ne s'intéresse à aucun des jeunes gens qu'elle rencontre. En fait, elle voue une adoration à son oncle par alliance, Boy Dougdale, le mari de sa tante, que les enfants Radlett surnomment le "Satyre", en raison de son comportement équivoque avec les petites filles.

Au cours des nombreuses soirées où les deux jeunes filles sont invitées, Fanny va rencontrer Alfred, son futur époux, tandis que Polly continue à traîner son ennui et son indifférence.

Un retournement subit de la situation va finalement permettre à Polly de concrétiser ses rêves, contre l'avis de ses parents, qui vont la déshériter au profit d'un neveu, Cédric Hampton,qui entre alors en scène et va devenir un des personnages principaux de l'histoire.

Contre toute attente, ce dandy esthète va jouer un rôle prépondérant auprès de Lady Montdore et la transformer de manière inattendue.

Comme dans La poursuite de l'amour, la fin du roman est très abrupte, un peu bâclée. Néanmoins, j'ai préféré L'amour dans un climat froid, car la narratrice s'implique d'avantage dans l'histoire, et nous fait davantage partager ses impressions. Toujours la même ironie dans la description des comportements des différents personnages, et finalement un brin d'espoir qui transparaît au travers de l'évolution de Lady Montdore. Rien n'est perdu !

La préface très intéressante de Marcel Schneider fournit quelques clés sur les différents personnages, où se retrouvent les proches de l'auteur, Nancy Mitford, qui a mis beaucoup de sa vie personnelle dans ses romans.

Beaucoup d'autres commentaires sur ce livre et le précédent chez Insatiable Lectrice, ainsi qu'une biographie des soeurs Mitford (elles étaient six !) chez In Cold Blog.

2 commentaires:

  1. Effectivement, j'avais beaucoup aimé cette auteure, et ce roman est noté dans ma LAL car j'ai vraiment envie de continuer à la lire. Et d'après ton post, j'ai bien raison!

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  2. Je l'ai acheté tout récemment.

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