vendredi 2 mai 2008

Amours en marges

Amours en marges - Yoko OGAWA
Editions Actes Sud - Janvier 2005
Traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle.

La narratrice est une jeune femme qui souffre de problèmes d'audition. Elle commence par entendre des bruits qui n'existent pas, puis elle devient hyper-sensible à tous les bruits. Entre deux séjours à l'hôpital, elle participe à une table ronde organisée par un journal et consacrée aux problèmes d'audition. Son attention est attirée par un jeune homme qui assiste à la séance, en tant que sténographe. La jeune femme est fascinée par les mains de Y, leurs mouvements lors de l'écriture. Elle va le revoir, lui demander de retranscrire ses souvenirs, dans l'espoir de comprendre l'origine de ses problèmes d'oreilles. Elle trouve un grand réconfort dans la vision des caractères sténographiés et dans le toucher des doigts du jeune homme.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il s'y passe peu de choses, on ne sait pas toujours s'il s'agit de la réalité ou d'un rêve, de la même façon que la narratrice n'est jamais sûre de ce qu'elle entend.
Elle se retrouve abandonnée par son mari qui profite lâchement de la situation pour lui annoncer son intention de divorcer. Le seul lien affectif qu'elle maintient avec son entourage concerne son neveu, Hiro, un jeune adolescent plein d'attention pour elle. Il est aussi question d'un mystérieux musée, où est exposé le cornet acoustique de Beethoven, musée introuvable quand on le cherche, que la narratrice avait déjà visité dans son adolescence, et qu'elle redécouvre par hasard, en compagnie de Hiro et de Y, lors d'une tempête de neige mémorable.

Il s'agit du premier roman "long" de Yoko Ogawa, dont j'avais lu "L'annulaire". J'ai préféré celui-ci, moins glacial, plus onirique.

Un extrait (p.159):
"Je pense que mes oreilles sont à la recherche de choses sans épines. Elles ont soif de souvenirs qui reçoivent la caresse de l'écoulement du temps, dont toutes les ronces ont été enlevées, de souvenirs doux au toucher qui ne trahissent jamais, de souvenirs qui n'égratignent pas et ne provoquent pas de douleur."

Quelques avis : Chez Fluctuat.net ou sur Zazieweb.
Bellesahi a abandonné et Korben n'a pas aimé.

2 commentaires:

  1. À chaque fois, je trouve les couvertures des romans de Yoko Ogawa magnifiques et celui-ci me tente beaucoup !!

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  2. Bonjour Nanou,
    Ogawa est une auteure qui cultive le mystère, c'est sûr, certains n'ont pas d etmeps à perdre avec l'anormal, l'étrange etc...alors que moi, c'est ma vie :)

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