mercredi 30 novembre 2011

Six appeal


Six appeal - Janet Evanovich
Editions Payot  & Rivages (2003)
Traduit de l'américain par Julie Sibony

En prologue, ce sixième opus des aventures de Stéphanie Plum apporte la réponse au suspens qui clôturait l’épisode précédent : Avec qui notre chasseuse de primes préférée allait-elle passer la nuit ? Pour ne rien vous cacher, mon pronostic était le bon. Mais ce n’était pas trop difficile à deviner car il y avait des indices !

Mais très vite les affaires reprennent et pour une fois, les DDC ne manquent pas. Par exemple, Morris Munson, qui a écrasé sa femme puis l’a rouée de coups avec un démonte-pneu. Ou bien le Mooner, baba cool plutôt sympa que Stéphanie n’a pas vraiment envie d’arrêter. 
Il y a aussi Dougie le Fournisseur, co-squatter du précédent, qui n’a pas son pareil pour dénicher l’objet introuvable, comme une nouvelle voiture pour Stéphanie, par exemple. 
Et puis, le summum, le DDC improbable qui n’est autre que Ranger : il s’est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment et se retrouve accusé d’avoir tué Homer Ramos d’une balle dans la tête et d’avoir incendié l’immeuble du père d’Homer, Alexandre Ramos, membre influant de la pègre locale. Stéphanie ne croit pas à la culpabilité de Ranger et décide de mener l’enquête, puisque Ranger est obligé de rester caché. Elle se retrouve avec deux sbires menaçants à ses basques, qui espèrent qu’elle les mènera à Ranger. Pour arranger la situation, Grand-Mère Mazur a décidé de prendre son indépendance et est venue s’installer chez sa petite fille. Tout cela ne facilite pas la vie amoureuse de Stéphanie, une fois de plus !

Avec le cinquième épisode, je trouvais que la série commençait à ronronner un peu. La routine s’installait ! Et puis, ce sixième tome relance la machine : de nouveaux personnages sympathiques ou malveillants, il y en a pour tous les goûts. Il y a même un chien, Bob, que Stéphanie a en garde, pas si provisoire que cela ! Les relations entre Stéphanie et Joe Morelli se normalisent un peu, tandis que Stéphanie jette un oeil neuf sur Ranger, qu’elle commence à mieux connaitre. J’ai aussi noté que cet épisode bénéficiait d’une traductrice différente et j’ai apprécié le changement.
J’espère que la suite va continuer sur cette lancée !

D'autres avis chez TamaraKarine et sur Babelio.
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vendredi 25 novembre 2011

Delirium tremens


Delirium tremensKen Bruen
Une enquête de Jack Taylor parue dans la collection Série Noire
Editions Gallimard (2004)
Traduit de l’anglais (Irlande) par Jean Esch
Lu en Folio policier (2010)

Jack Taylor s’est fait virer de la police irlandaise, après avoir donné un coup de poing à un homme politique. C’est la goutte qui a fait déborder le vase, Jack étant déjà venu à bout de l’indulgence de ses supérieurs à cause de son alcoolisme. 
Le voici de retour comme détective privé dans sa ville natale, Galway, conscient d’être considéré par ses concitoyens comme un mouchard, ni plus ni moins. Son bureau est au Grogan’s, le seul pub de la ville dont l’entrée ne lui a jamais été interdite.  Un jour, une femme, Ann Henderson, vient lui demander d’enquêter sur la mort de sa fille, officiellement suicidée. Mais Ann ne peut y croire. Un homme l’a appelée au téléphone : « On l’a noyée. »

Lorsque Jack découvre que plusieurs adolescentes se sont jetées de la jetée de Nimmo, comme Sarah Henderson, la thèse d’Ann ne lui paraît plus aussi improbable.

Dans cette première apparition du détective Taylor, l’enquête tient une part mineure. Elle sert plutôt de prétexte aux déambulations de Jack dans la ville, d’un pub à l’autre, éventuellement à la recherche d’une information, mais surtout de compagnie pour partager un ou plusieurs verres de trop. Mine de rien, l’enquête avance petit à petit, grâce à des amis ou d’anciens collègues. 
Sans doute que cette histoire d’alcoolique toujours au bord du coma éthylique m’aurait vite énervée si Jack Taylor ne s’était pas finalement révélé assez attachant. Grand amateur de littérature, noire de préférence, de poésie et de musique, il fait partager ses références au fil de l’histoire, rattachant ce qu’il vit à ce qu’il a lu ou entendu ici et là. Sans illusions sur sa dépendance face à l’alcool, Jack est très lucide sur sa déchéance mais de temps en temps, un sursaut de conscience le pousse à réagir, parfois sans souci de la légalité, selon une morale bien à lui. 
A côté de la figure de Jack et des personnages qui gravitent autour de lui, ce roman est aussi une peinture critique de la société irlandaise, de la rivalité avec le voisin anglais, pleine d’humour grinçant et sans concession. En résumé, une bonne surprise que ce livre, pour moi qui ne suis pas fan de polar noir, d’habitude !

D'autres avis :  Yvon, Karine ou Fred.

Lu dans le cadre du défi Voisins Voisines proposé par Kathel, pour l'Irlande.
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mardi 15 novembre 2011

Tamara Drewe


Tamara DrewePosy Simmonds
Denoël Graphic (2008)
Traduit de l’anglais par Lili Sztajn

C’est un village tranquille de la campagne anglaise. Beth et Nicholas Hardiman y accueillent dans leur propriété de Stonefield des écrivains dans un environnement propice à la création littéraire. Nicholas est lui-même un écrivain réputé et Beth, son épouse, veille à maintenir un climat favorisant son inspiration. Au moment où commence l’histoire, Nicholas n’a plus rien écrit depuis plusieurs semaines et Beth s’inquiète de cette panne d’écriture. Elle ne tarde pas à comprendre que son mari a une liaison et le met face à un ultimatum. Mais Nicholas est faible et ne veut surtout pas remettre en cause son confort conjugal. De plus, il sait pouvoir compter sur l’indulgence de sa femme et son attachement à ce qu’ils ont construit ensemble à Stonefield. Mais leur dispute a été entendue par les écrivains présents à la maison, dont Glen Larson, un universitaire américain. Attaché à la sérénité habituelle des lieux, il est ébranlé par la désillusion que provoque la découverte des failles dans le couple Hardiman.  

Un autre évènement provoque quelques bouleversements dans la vie paisible des habitants de Stonefield :  Tamara Drewe reprend possession de Winnards House, la maison de sa mère décédée deux mois auparavant. Tamara est devenue une vraie londonienne, journaliste à The Monitor, où elle a une chronique régulière qui a beaucoup de succès. Tamara est jeune et belle, elle s’est fait refaire le nez et tous les hommes sont à ses pieds. Les habitants mâles de Stonefield ne sont pas insensibles à son charme, tandis que les adolescents du village sont également attirés par tout ce qu’elle représente à leurs yeux, d’autant plus que sa présence dans le village amène quelques célébrités dans son sillage. Au fil des saisons, la monotonie habituelle de Stonefield fait place à des rebondissements dignes des magazines people. Au gré des relations qui se nouent et se dénouent entre les personnages, les motivations profondes font surface et les certitudes s’affaiblissent. Chacun devra se remettre en question et renoncer à faire semblant.

Ce roman graphique de Posy Simmonds est très agréable à lire et à regarder. Le dessin est léger et délicat. Posy Simmonds s’attarde sur les expressions de ses personnages et son trait précis permet de partager les émotions, même si les profils sont assez caricaturaux. Tamara Drewe est restée assez mystérieuse pour moi. Alors que l'auteur donne la parole régulièrement aux autres personnages, fournissant au lecteur l'occasion de découvrir leur vraie nature, on ne sait que peu de choses de Tamara. Que cherche-t-elle vraiment, comment perçoit-elle la convoitise des hommes envers elle ? Quelle est la part de naïveté et de calcul chez elle ? Je n'ai pas réussi à me faire une opinion tranchée sur elle.

D’après les commentaires de l’éditeur, ce roman serait, inspiré de Loin de la foule déchainée de Thomas Hardy, que je n’ai pas lu. Personnellement, il m’a rappelé les univers décrits par David Lodge, en particulier dans sa pièce L’atelier d’écriture, qui confronte également des écrivains réunis pour un week-end à la campagne. Ici, cette confrontation entre individus d’origines très différentes commence comme une comédie et vire au drame et puis la vie reprend son cours tranquille.

Des avis qui m'ont donné envie de découvrir ce roman : ceux d'Antigone et d'In Cold Blog.

Lu dans le cadre du défi Voisins Voisines proposé par Kathel, pour la Grande-Bretagne.
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dimanche 6 novembre 2011

Dans le scriptorium

Dans le scriptorium - Paul Auster
Actes Sud (février 2007)
Traduit de l'américain par Christine Le Bœuf


Un auteur face à ses personnages qui viennent lui demander des comptes sur la vie qu’il leur a donnée au travers de ses romans, c’est très rapidement résumée la trame de ce livre de Paul Auster.

Il y a bien longtemps que je n’avais plus lu Paul Auster. Les souvenirs que je garde des livres lus sont finalement assez flous, alors que je les avais beaucoup aimés sur le moment. C'est sans doute pour cette raison que j’ai eu du mal à entrer dans cette histoire bien que le thème du questionnement sur l'œuvre et sur le travail de l’écrivain soit plutôt intéressant. 

J’ai néanmoins trouvé courageux que Paul Auster se parodie lui-même, en particulier lorsque son personnage se met à écrire pour répondre aux exigences de son thérapeute. Cet exercice n’est pas forcément très flatteur pour l’auteur. C’est du moins mon impression. Je crois surtout que je n’ai pas bien choisi mon moment pour aborder ce livre qui se trouvait depuis longtemps dans ma PAL. Je vais le garder dans un coin de ma bibliothèque et j’y reviendrai peut-être après quelques relectures de Paul Auster ou la découverte de ses livres plus récents.

D'autres avis beaucoup plus détaillés et argumentés chez George, Michel, Cynthia  et sur Babelio.
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mercredi 2 novembre 2011

Masse Critique spécial Jeunesse

La prochaine opération de Masse Critique organisée par Babelio sera consacrée à la littérature jeunesse.

Si vous êtes intéressé(e), rendez-vous ici le 15 novembre 2011.


Plus d'information sur le blog de Babelio