lundi 31 décembre 2012

2013

Une année se termine et une autre démarre.  

En ce qui concerne la lecture, elle se présente plutôt bien !

Bonne et heureuse année à tous !

samedi 29 décembre 2012

Une étude en rouge


Une étude en rougeArthur Conan Doyle
Paru en 1887.

Ancien major de l’armée des Indes, le Dr Watson a été gravement blessé en Afghanistan et rapatrié en Angleterre. De retour à Londres, ses moyens financiers limités le contraignent à chercher à partager un appartement. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Sherlock Holmes, homme un peu excentrique, féru de sciences, et qui apporte régulièrement son aide aux détectives privés qui viennent le consulter lorsqu’ils peinent à résoudre leurs enquêtes. 
Les deux hommes emménagent ensemble au 221B, Baker Street et le Dr Watson apprend à mieux connaître son colocataire, ses méthodes et sa capacité inouïe de déduction basée sur l’observation et l’utilisation du moindre indice. Il se trouve aux premières loges lorsque l’aide de Sherlock Holmes est requise par deux inspecteurs de Scotland Yard dans une affaire étrange. Un homme, Enoch Drebber, originaire de Cleveland, Ohio, a été trouvé mort dans une maison inhabitée de Brixton Road. La cause de la mort est inexpliquée, l’homme n’a aucune blessure bien qu’il y ait des traces de sang dans la pièce.

Dès cette première enquête, le Dr Watson va avoir tout le loisir de découvrir les talents de son nouvel ami et de bénéficier de ses leçons, car Sherlock Holmes n’est pas avare d’explications sur sa méthode de travail. Très vite, le détective met la main sur le coupable, à la surprise générale. Grâce à un flash-back qui transporte le lecteur plus d’une vingtaine d’années auparavant aux Etats-Unis, Conan Doyle raconte les évènements à l’origine de ce qui se passera à Londres plus tard. C’est une histoire bien inattendue qui nous emmène près de Salt Lake City, dans la communauté des Mormons  et c’est une occasion de découvrir leur mode de vie, leurs règles et leurs dérives.

C’est tout à fait par hasard que je me suis lancée dans cette lecture, sans savoir qu’il s’agissait de la première rencontre entre le Dr Watson et Sherlock Holmes. Je n’imaginais pas non plus qu’une grande partie de l’histoire se déroulait aux Etats-Unis, chez les Mormons et je n’aurais pas envisagé d’éprouver finalement une grande sympathie pour le meurtrier. Ce que je savais déjà, en revanche, c’est que je serais épatée, encore une fois, par le génie d’Holmes, mais cela n’est un secret pour personne ! 
Cette lecture me donne l'occasion d'inaugurer une nouvelle catégorie sur ce blog, que je vais intituler "Dans ma liseuse", puisque j'ai reçu il y a quelques semaines pour mon anniversaire, une liseuse numérique et que ce titre, téléchargé depuis le site Feedbooks, est le premier lu sur cet appareil.
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vendredi 28 décembre 2012

L’été 80 de Marguerite Duras sur FIP



De juin à août 1980, Marguerite Duras publie dans Libération, à la demande de Serge July, une dizaine de chroniques : elle y parle des évènements mondiaux comme les jeux olympiques de Moscou, les grèves aux chantiers navals de Gdansk, mais aussi de ce qu’elle observe : la pluie sur la mer, les enfants des colonies de vacances sur la plage de Trouville, et elle laisse aussi aller son imagination. D’autres fois, à cours d’inspiration, elle livre ses difficultés devant la page blanche, seule dans sa chambre à la campagne. 


Ces chroniques sont parues aux éditions de Minuit en 1981. Je ne les ai pas lues et je n’en savais même rien. 

Je viens de découvrir ces textes à la faveur d’une rediffusion sur FIP le 27 décembre de l’émission Fip livre ses musiques du 20 septembre 2012. 

Y alternent des commentaires de l’auteur, des lectures des chroniques et quelques musiques choisies de cette année 80. 

Vingt-huit minutes de bonheur mises en ondes par Charlotte Bibring, que je vous incite à savourer ici.

Quelques avis sur ce livre ici et .
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mercredi 26 décembre 2012

Au pied du sapin...

j'ai trouvé ce livre, Notre-Dame du Nil, de Scholastique Mukasonga
paru chez Gallimard et qui a obtenu le prix Renaudot 2012.


Billet de lecture prochainement sur ce blog !

lundi 24 décembre 2012

C'est Noël !

Joyeux Noël à toutes et à tous !

jeudi 13 décembre 2012

Les tendres plaintes

Les tendres plaintes - Yoko Ogawa
Actes Sud (2010) 
Traduit du japonais par Rose-Marie Makino et Yukari Kometani. 

  
Ruriko a quitté brusquement son appartement de Tokyo et son mari qui la trompe pour aller se réfugier dans le chalet de vacances de son enfance. Calligraphe, elle veut profiter du calme et de la solitude pour achever son travail en cours. Elle fait la connaissance de nouveaux voisins, M. Nitta, un facteur de clavecins et Kaoru, son assistante. A leur contact, Ruriko s’initie progressivement aux techniques de construction du clavecin, découvre la beauté de cet instrument et des œuvres composées pour lui, dont « Les tendres plaintes » de Jean-Philippe Rameau que Kaoru lui fait écouter. A leurs côtés, elle va retrouver des sentiments que sa vie quotidienne sans éclat avait endormis, la jalousie, la culpabilité. Elle va aussi se rappeler les moments de l’enfance et prendre conscience de ce qu’elle veut faire de sa vie.

J’ai lu ce roman de Yoko Ogawa il y a quelques mois déjà et je l’ai beaucoup aimé, tout en ayant beaucoup de difficultés à écrire ce billet. 
Il y a tant de choses dans les livres d’Ogawa et à la fois, si peu, tout est affaire de sensation, de perception, d’impression. Il faut se laisser aller au fil de l’écriture de l’auteur,  se laisser emmener et en retirer ce qu’on y trouve. 
Personnellement, à la fin de chacun de ces livres, j’en ai pour plusieurs semaines de réflexions et d’interrogations : Qu’a-t-elle voulu exprimer par-là, est-ce que j’ai bien saisi où elle voulait en venir, il faudrait que je relise tel ou tel passage ! 
L’univers de Yoko Ogawa est tellement riche que je n’en ai pas encore fini !

Les billets de Wictoria, Kathel, Noann, La Majuscule et Lou et d'autres encore chez Babelio.

Et pour ajouter au plaisir, écoutez l'oeuvre de Jean-Philippe Rameau ici, par exemple. 


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mardi 11 décembre 2012

Masse critique BD

Retour de Masse critique chez Babelio 
à partir de demain matin dès 8h30. 

Cette fois, ce sont des BD qui sont proposées, la liste est déjà disponible ici.

Faites votre choix et publiez votre critique dans le mois qui suit la réception de l'album !

vendredi 30 novembre 2012

Toxic Blues

Toxic Blues - Ken Bruen
Série noire Gallimard (2005)
Traduit de l'anglais par Catherine Cheval et Marie Ploux



A la fin de Délirium Tremens, Jack Taylor quittait Galway pour aller se réfugier à Londres, se faire un peu oublier et bien décidé à ne plus toucher à l’alcool. Après plusieurs mois d’exil, il revient dans sa ville natale, buveur conscient comme il l’avoue et dépendant à la cocaïne. Il retrouve ses vieux amis, Jeff, tenancier du Nestor’s et Cathy, qui attend un bébé. Première soirée à Galway, première fiesta et première gueule de bois le lendemain, les habitudes sont vite reprises. Jack fait la connaissance de Sweeper, un tinker (c’est ainsi que sont appelés les gitans en Irlande), qui lui confie une mission : découvrir qui tue les tinkers, quatre hommes en six mois. La police locale, toujours dirigée par le surintendant Clancy, ne fait rien, prétextant qu’il s’agit de règlements de compte internes. Jack accepte et vient emménager dans une maison que lui prête Sweeper. Très vite, Jack a son idée sur le tueur, un travailleur social assez atypique et désagréable, mais pas de preuves. Il va falloir en trouver.

Comme dans Délirium Tremens, on ne peut pas dire que Jack dépense beaucoup d’énergie à résoudre les énigmes dont il est censé s’occuper. Et quand il se met de tête de partir en quête de renseignements, dans les bars de préférence, il se retrouve rapidement dans un état comateux qui ne favorise pas la réflexion. Heureusement, Jack a de bons copains qui lui viennent en aide et démêlent pour lui les fils de l’écheveau, pas toujours les bons d’ailleurs. Et puis, sous son blouson de cuir défraichi, Jack a le cœur tendre, incapable de résister à une femme amoureuse et il se laisse embarquer dans des histoires sentimentales, sans illusion et sans désir de s’impliquer vraiment.

C’est très noir, encore une fois, mais la peinture de la société irlandaise est féroce et ne ménage personne, pas plus les locaux que les quelques anglais qui trainent dans Galway. Seules les figures féminines de Cathy et de Laura apportent un peu de fraîcheur dans cette histoire glauque et désespérée. 
J’ai bien aimé les multiples références musicales et littéraires qui ponctuent les chapitres et animent les pages. Il faudrait se concocter une playlist à écouter pendant la lecture, au risque de sombrer dans la dépression !  A déguster avec parcimonie.

A retrouver chez emiLie, Yv et Kathel, par exemple.
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dimanche 18 novembre 2012

Pour seul cortège


Pour seul cortègeLaurent Gaudé 
Actes Sud (2012 )


A Babylone, Alexandre se meurt, terrassé par la fièvre. Il a envoyé chercher Dryptéis, la veuve d’un de ses compagnons d’armes qui vit recluse dans un temple éloigné, parmi des prêtres, avec son enfant dont personne ne connait l’existence. A regret, elle laisse son fils à la garde d’une servante et part vers Babylone. 
Un autre guerrier, Érycléops, de retour d’une mission qu’Alexandre lui avait confiée aux confins de l’Inde, se dirige aussi vers la grande cité, impatient de retrouver son maître. Mais il arrive presque trop tard. Alexandre aura juste le temps de poser les yeux sur lui avant de sombrer dans la mort. 
Commencent alors les luttes d’influence entre les anciens généraux d’Alexandre, pour la prise du pouvoir. Certains ont compris que seuls vaincront ceux qui auront le corps du défunt. Un cortège immense se met alors en route pour escorter Alexandre vers sa dernière demeure. Craignant pour sa vie, Dryptéis suit l’injonction d’Héphaistion, son défunt mari , de toujours rester sous la protection d’Alexandre. Dissimulée sous un voile rouge, elle se joint aux pleureuses qui accompagnent la dépouille pour une marche qui va durer des semaines.


Dans ce récit épique et tragique, plusieurs voix s’intercalent avec celle du narrateur, pour composer un roman parfait, si on considère le style, la langue, et même l’histoire qui nous est contée.  Mais, pour moi, l’ensemble est trop parfait dans la forme, l’exercice de style masque l’émotion pendant une grande partie du livre. Heureusement, au fur et à mesure que le personnage de Dryptéis prend de l’importance, le récit s’humanise, quand le sentiment maternel lui donne tous les courages. Alors surgit l’empathie qui manquait tant au début et le sort d’Alexandre devient secondaire. Seule compte alors cette mère aimante et déterminée à protéger son enfant et à tout faire pour le retrouver, même si elle peut seulement l'observer de loin.

J’ai donc un avis mitigé sur ce livre, que j’ai lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire 2012 organisés par PriceMinister, que je remercie pour cet envoi. 


Puisque la règle est d’attribuer une note à ce roman, je donne un 13/20, bien que je n'ai pas l'habitude de noter mes lectures.

Pour d'autres avis, voici les billets de Noann, Claudia, Dédale sur Biblioblog, Gambadou, Kathel, Miss Bouquinaix et plus encore sur Babelio.

La fiche du livre sur le site d'Actes Sud, pour un extrait et des compléments audiovisuels.

Dans l'extrait que je choisis ci-dessous, c'est  Érycléops qui s'exprime, alors qu'il revient vers Babylone (page 56).
Ton état empire de jour en jour, Alexandre, mais tu m'entends, n'est-ce pas ? Chasse la fièvre de tes yeux, regarde-moi un instant. Je vais te dire ce qu'il s'est passé dans la salle du palais de Pâtalipoutra. Dhana Nanda t'a répondu, Alexandre. Écoute. Lorsque j'ai transmis ton message, il s'est levé de son trône. La salle a fait silence. Il ne me quittait pas des yeux. Était-ce moi qu'il voyait ou était-il en train d'imaginer, à travers moi, ce à quoi tu ressemblais ? Je ne sais pas. Il était calme. C'est un homme aux traits purs. J'ai vu la ferveur des guerriers à ses côtés et je l'ai reconnue, c'est la même que celle qui nous portait lorsque nous t'escortions dans la bataille. Je l'ai regardé et j'ai compris comment tout allait finir, Alexandre.