jeudi 17 janvier 2013

Désaccords imparfaits

Désaccords imparfaits - Jonathan Coe
Gallimard (2012) 
Nouvelles traduites de l’anglais par Josée Kamoun



Ainsi que l’indique avec humour l’auteur dans l’introduction, les quatre-vingt pages qui composent ce recueil constituent toute sa production de nouvelles au cours des quinze années qui ont précédé son édition. Il explique également la raison pour laquelle il dédie ce livre à son grand-père : Avant de mourir, celui-ci lui avait conseillé d’entrer dans l’enseignement et d’oublier l’écriture pendant très très longtemps. Par cette dédicace, c’est donc une sorte de pied de nez qu’il adresse à son aïeul.
 
Quatre textes courts sont rassemblés dans ce recueil de nouvelles.
Tout d’abord, Yvy et ses bêtises, où le narrateur, à l’occasion d’une visite au cimetière en compagnie de sa sœur, se rappelle un épisode de son enfance, où réel et surnaturel se sont mêlés.
Ensuite, les deux autres nouvelles, 9e et 13e, d’abord, puis Version originale, racontent chacune à sa façon des situations où l’indécision du narrateur provoquent des rencontres sans suite ou des occasions manquées.

Dans le dernier  texte, Journal d’une obsession, initialement publié en français sous forme d’article dans les Cahiers du Cinéma, Jonathan Coe raconte son admiration pour Billy Wilder et pour l’un de ces films en particulier, La vie privée de Sherlock Homes, tiré du roman éponyme.

Il a découvert le livre, ou plus exactement sa couverture, en 1972 dans une vitrine de librairie, alors qu’il n’a que onze ans et en a été très choqué. Puis, premier visionnage du film à la télévision en 1975, lecture du livre en 1976 et deuxième visionnage à la télévision en 1978. Fasciné par la musique, Jonathan Coe s’intéresse alors au compositeur, Miklós Rósza, puis à l’histoire du tournage du film. Il découvre qu’il existe des séquences qui ont été exclues de la version distribuée. 
Ainsi, au fil des années et au fur et à mesure des évolutions technologiques, ses rendez-vous avec ce film et ses scènes disparues se multiplient, jusqu’à ce qu’il rencontre l’un des auteurs du livre, qui le lui dédicace. Puis, en 2004, il écrit une lettre à Billy Wilder, sollicitant une interview. Malheureusement, la santé de celui-ci ne lui permet pas de le recevoir mais son courrier de réponse est très amical.

De ces quatre textes, c’est le dernier qui m’a le plus intéressé, peut-être parce qu’il est le plus vivant, et celui où l’enthousiasme de l’auteur est le plus perceptible et communicatif. Mais l’ensemble est bien agréable, plein d’humour et de sincérité. A lire d’un trait !
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