samedi 22 mars 2014

Le club des philosophes amateurs

Le club des philosophes amateursAlexander McCall Smith
Editions des Deux Terres (2005)
Traduit de l’anglais par François Rosso


Alors qu’elle vient d’assister à un concert de l’Orchestre symphonique de Reykjavik à l’Usher Hall et qu’elle discute avec une connaissance au premier balcon, Isabel voit un jeune homme tomber depuis le « paradis », le plus haut niveau de la salle de spectacles, passer à quelques dizaines de centimètres d’elle et s’écraser sur les fauteuils du parterre. Il décède avant d’arriver à l’hôpital. Isabel, très choquée, ne peut s’empêcher de s’intéresser au cas de ce jeune homme, ayant croisé le regard de celui-ci lorsqu’il chutait, ce qui fait d’elle la dernière figure humaine qu’il a vue avant le choc fatal. Elle apprend qu’il aurait pu être au courant de délit d’initiés et se demande alors s’il n’a pas été éliminé en tant que témoin gênant.
Une autre affaire, plus personnelle, perturbe Isabel. Elle n’apprécie pas Toby, le petit ami de sa nièce Cat et ne lui fait pas confiance.  Lorsqu’elle le surprend avec une jeune femme, après une petite filature dont elle n’est pas très fière,  elle hésite sur la conduite à tenir : Doit-elle garder le silence ou informer sa nièce, d’autant que les jeunes gens viennent de se fiancer ?


Ce premier épisode des enquêtes d’Isabel Dalhousie permet de faire connaissance avec les personnages récurrents de cette série écossaise: Isabel, quadragénaire divorcée, philosophe et rédactrice en chef de la Revue d’éthique appliquée, Cat, sa nièce, qui tient une épicerie-salon de thé, Grace, la gouvernante d’Isabel, adepte de spiritisme, Jamie, l’ex-petit ami de Cat dont il est toujours amoureux, Eddie, l’employé de l’épicerie, un jeune homme fragile.
Un autre élément très important dans cette série, c’est la ville d’Édimbourg, qu’Isabel parcourt dans tous les sens, au gré de ses visites ou de ses déplacements pour tenter de résoudre les mystères qu’elle a le chic pour faire éclater. Personnellement, la lecture de chaque épisode me donne envie de suivre les trajets d’Isabel avec Google Maps et de visualiser ce qui est décrit au fil des pages. Alexander McCall Smith est un très bon ambassadeur de la vie et de la culture écossaise !

Comme j’ai abordé cette série dans le désordre, j’étais déjà familiarisée avec le petit monde décrit ici et j’en ai découvert avec plaisir les prémices : l’histoire personnelle d’Isabel, son mariage raté, son travail pour la Revue, la relation entre Cat et Jamie, qui appartient déjà au passé lorsque commence ce premier épisode.
Je comprends également pourquoi cette série est rangée au rayon Policier à la médiathèque. En effet, l’enquête à laquelle se livre Isabel à propos du décès de Mark, le jeune homme qui a chuté et ses premières  pistes de recherche s’apparentent tout à fait à une intrigue policière. Mais, déjà dans ce premier épisode, le lecteur découvre qu’Isabel est prompte à s’emballer et qu’elle adore se mêler des affaires des autres. Elle s’interroge beaucoup sur son comportement et celui des autres, sur les contradictions auxquelles chacun doit faire face et sur la difficulté d’agir selon ses principes. Une lecture divertissante, mais pas seulement !
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1 commentaire:

  1. Dis donc, on est complètement synchros, là (j'avais lu mes deux Dalhousie il y a deux trois semaines, en fait, et rangé le billet). ce premier est un poil plus policier (il y a un mort) mais cela ne dérange pas de découvrir le début après avoir lu les derniers, je crois.

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